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Mehemed II, le Conquérant

Mehemed le Conquérant, École du Palais, musée Topkapi © D.R.
Mehemed le Conquérant, École du Palais, musée Topkapi © D.R.

1453

Mehemed II, le Conquérant, s'empare de Constantinople. Il se considère comme le successeur légitime de l'Empire romain et s'emploie à reconstruire et à repeupler la ville qui prend le nom d'Istanbul. La chute de Constantinople en 1453 est un moment clé de l'histoire. La disparition de l'Empire byzantin marque le début d'une nouvelle ère. Malgré le désintéret complet des Occidentaux pour Constantinople, ruinée par la IVe croisade au XIIe siècle, sa chute fait l'effet d'un coup de tonnerre.

1514

Selim Ier sort victorieux en Anatolie du roi de Perse, chah Ismail. Cette campagne marque le début de nombreuses guerres qui opposeront les Turcs ottomans aux Iraniens safavides jusqu'au début du XVIIIe siècle.

1516-1517

les Ottomans maîtres de la Syrie, de la Palestine et de l'Égypte, les corsaires barbaresques investissent Alger et Constantine et se mettent sous la protection du sultan. En 1534, Soliman entre dans Bagdad. Les corsaires prennent aux Espagnols Tunis en 1574 et Oran en 1592. Entre 1547 et 1636, le Yémen est sous le contrôle des Ottomans.

1520-1566

règne Soliman le Magnif ique, dit encore le Législateur. Il possède tous les attributs du « prince » de la Renaissance, tant par le faste de sa cour, le rôle qu'il joue dans le développement artistique et culturel que par ses qualités d'homme et de chef d'État. L'autorité qu'il exerce sur son riche et immense Empire apparaît sans limites au regard de celle de Charles-Quint et de François Ier, ses contemporains.

1529 et 1683

par deux fois, les Ottomans échouent à s'emparer de Vienne.

1536

les Français négocient un statut privilégié en raison de l'alliance entre Soliman le Magnifique et François Ier. Ce texte devenu légendaire, sans doute un projet de traité bilatéral, n'a jamais abouti. Les premières capitulations accordées officiellement par l'Empire à la France sont signées en 1569. À partir du XVIIIe siècle, l'élargissement des capitulations aux autres puissances européennes, les transforme, peu à peu, en instrument de pression et d'ingérence dans les affaires de l'Empire ottoman. En 1914, les capitulations sont symboliquement abolies.

1571

la flotte de la Ligue (Venise, le pape et l'Espagne) réduit à néant l'immense marine ottomane à Lépante. Cette victoire, célébrée par les Européens, ébranle le mythe de l'invincibilité des Ottomans. Elle n'est, pour eux, qu'une simple péripétie.

 

Source: Institut du Monde Arabe, Paris