museo-on

Direkt springen zu:
Sprache: German | English
Hauptnavigation:

Épigraphie Médiévale

L'ATELIER DU MÉDIÉVISTE

Collection dirigée

par Jacques Berlioz

et Olivier Guyotjeannin

Rechercher, comprendre et exploiter la documentation médiévale demande un difficile apprentissage. C'est pourquoi des spécialistes se sont réunis pour transmettre savoir, expérience, tours de main et secrets d`atelier.

Les volumes de la collection "L’Atelier du médiéviste" sont consacrés à l’approche critique des grandes catégories de sources (chartes, armoiries, inscriptions, monnaies, sceaux, documents archéologiques, images), au décryptage des textes (paléographie, identification des sources et des citations), aux langues de l'Europe du Moyen Age, à des domaines précis de la recherche (droit civil et canon, histoire économique et sociale, histoire monastique et canoniale, liturgie, théâtre, folklore, mouvements hérétiques, histoire byzantine, etc.), aux méthodes d’exploitation des sources (traitements statistiques).

Dans tous les cas, les notions de base sont assorties de bibliographies critiques, de conseils pratiques et d`ouvertures vers de nouveaux territoires d'enquête. La plus grande place est réservée aux documents eux-mêmes, reproduits, traduits, expliqués, analysés avec un souci constant: montrer une méthode a l`œuvre.

Les inscriptons

ont pour fonction de porter à la connaissance du public le plus large, et pour la plus longue durée, diverses informations: nom de l’auteur, du commanditaire, dédicace d’une église ou consécration d’un autel, donations ou privilèges, fondation d’anniversaires, identification de reliques, explication ou commentaire d’une iconographie, épitaphe... Cette fonction de "publicité" assure à l’épigraphie une place particulière parmi les sources historiques.

Une approche technique s’impose d`abord. Il faut tenir compte de la nature du support, de l’emplacement et de la disposition des textes, de l’écriture, de la langue, de ceux qui ont commandé ou inscrit le texte, du recours qu'ils ont eu aux emprunts, aux formulaires, aux actes de la pratique diplomatique.

Mais la tâche principale de l’épigraphiste reste la mise en œuvre des inscriptions comme apport à l’Histoire. A travers les textes, on peut isoler divers éléments de la culture de leurs auteurs: la connaissance de  l’Antiquité, le recours très fréquent à la Bible, directement ou à partir de la liturgie, source essentielle pour l'époque. Le monde des saints est omni-présent, qu’il s’agisse de saints modèles, de saints protecteurs ou de saints fondateurs. Les inscriptions sont aussi un moyen privilégié pour comprendre les programmes iconographiques et pénétrer la pensée de leurs responsables. Elles nous éclairent encore sur la théologie de l’époque (Trinité, christologie, mariologie, eucharistie par exemple), et parfois comportent un enseignement moral à la manière d’une prédication. Enfin, il faut rappeler le domaine où les inscriptions sont les plus nombreuses, celui des épitaphes. Celles-ci changent de caractère au fil des siècles, éclairent tout à la fois l’histoire des mentalités, de la spiritualité, de la société, et sont, à la fin du Moyen Age en particulier, des documents de premier ordre pour la prosopographie.

Le présent ouvrage est le fruit de trente ans de recherches. Il se veut un instrument pour étudier cette source et en tirer routes les informations qu’elle porte. Il est complété par une soixantaine d’illustrations et le commentaire de plus d’une centaine de textes.

Robert Favreau

archiviste paléographe, est directeur honoraire du Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (Université de Poitiers).

 

BREPOLS

BREPOLS